Angoulême January 2005

[le Richard]

Giorgio Cavazzano and Don Rosa will be at Angouleme on January 27-30 with the 
Picsou Magazine staff.

A chronology exhibition of Uncle Scrooge will be held on Friday 28th, with 
original Barks artwork, among other things.

Program presentation (in French).

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Créé par Carl Barks, le célèbre radin
sera la vedette d’une exposition-hommage, en présence de l’américain Don Rosa 
et de l’italien Giorgio Cavazzano.

Le saviez-vous, Picsou a réellement existé ! Né en Ecosse, descendant d’une 
lignée de preux chevaliers, il a dû travailler très jeune suite aux revers de 
fortune qui ont frappé sa famille. Mais il faut croire qu’à quelque chose 
malheur est bon, car c’est d’abord en cirant des chaussures – y gagnant au 
passage son célèbre sou fétiche – puis en se faisant chercheur d’or que 
Picsou est finalement devenu… le canard le plus riche du monde !
C’est ce parcours biographique (presque) authentique, tel que l’a retracé le 
dessinateur américain Don Rosa dans son célèbre album La jeunesse de Picsou 
(lauréat d’un Will Eisner Award en 1995), qui sert de fil rouge à 
l’exposition – la première du genre – consacrée par le Festival, place Saint 
Martial, au fameux canard créé par Carl Barks en 1947.

L’occasion de découvrir, avec la complicité de Picsou Magazine, de véritables 
trésors : les costumes de Picsou (dont son kilt écossais), le célèbre sou 
fétiche (posé sous une cloche de verre), une reconstitution de l’intérieur de 
son mythique coffre-fort, une série de photos du château ancestral écossais 
(bien évidemment hanté et en ruines) et une évocation de la maison de la 
sorcière Miss Tick sur le mont Vésuve – sans oublier bien sûr de nombreuses 
illustrations, des planches originales de Carl Barks et même un arbre 
généalogique réunissant quelques 80 personnages de la « galaxie Picsou » !

Pour accompagner cette exploration souriante d’un destin d’exception, le 
Festival a la chance d’accueillir à Angoulême en janvier Don Rosa en 
personne, qui a généreusement accepté de venir participer à l’hommage rendu à 
Picsou. Un véritable cadeau, car c’est bien à ce continuateur de l’œuvre de 
Carl Barks que tous les « Picsouphiles » (et ils sont nombreux) doivent leur 
découverte de la biographie et des antécédents généalogiques du canard 
milliardaire.

Afin de resituer le personnage dans une perspective plus large, l’exposition 
met par ailleurs en évidence les deux écoles graphiques et narratives qui se 
sont constituées dans le sillage de Barks. L’école américaine bien sûr, qui a 
n’a pas toujours conservé le trait « jeté » des origines de Picsou, mais a su 
prolonger son univers et respecter son caractère -riche, radin, mais 
parfaitement intègre. 
L’autre école, européenne, a eu pour porte-drapeau le dessinateur italien 
Giorgio Cavazzano à partir des années 60, marquant fortement la production 
italienne de son empreinte. Avec lui, le trait se fait plus doux, plus rond, 
plus fini – Picsou devenant par ailleurs plus retors, plus filou, plus 
complexe. Ces deux écoles sont d’ailleurs toujours représentées en France à 
travers deux publications entièrement dédiées au canard : Picsou Magazine, 
qui s’inscrit dans l’univers d’origine de Carl Barks, et Super Picsou Géant, 
plus influencé par l’héritage européen du personnage. Et puisqu’un bonheur 
n’arrive jamais seul, Giorgio Cavazzano, très heureux de l’hommage ainsi 
rendu à son travail, fait lui aussi le voyage d’Angoulême en janvier pour 
assister au triomphe de Picsou superstar…
Lequel triomphe, d’ailleurs, est bel et bien d’envergure internationale, comme 
le rappelle aussi l’exposition à travers une rapide évocation de ses très 
nombreuses traductions. Jamais tout à fait le même, jamais tout à fait un 
autre, Picsou a su se laisser adopter et « naturaliser » par toutes les 
cultures qui se sont prises d’intérêt pour lui. La rançon de la gloire, si 
l’on peut dire…

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